Below is my translation from French to English of the eloquent editorial penned by Emmanuelle Alt to introduce the May issue of Vogue Paris in which she pays tribute to Cannes, French producer Dominique Besnehard, and Hollywood icon Elizabeth Taylor.
Alors que la grand-messe cannoise est sur le point d'être célébrée, Vogue se met sur son trente et un (en smoking, indispensable) et file au cinéma. Direction Palm Springs tout d'abord où nous avons retrouvé les villas à couper le souffle de légendes américaines, de Steve McQueen à Frank Sinatra en passant par Marilyn Monroe. Des monuments aux lignes pures, livrées aux rayons brûlants d'un soleil exalté trois cent cinquante-cinq jours par an. Des écrins de stars, souvent intacts, à s'offrir pour une nuit ou pour la vie.
Il a veillé sur le gotha hexagonal : Sophie Marceau, Isabelle Adjani, Béatrice Dalle ou Jeanne Moreau. Agent vedette, charisme XXL, Dominique Besnehard, aujourd'hui producteur, évoque pour Vogue les coulisses d'une machine à rêves qu'il a maîtrisée comme personne. A propos de son escadron de bombes cinégéniques, il dit : ‹‹C'est beaucoup plus dur d'admettre le talent chez une actrice quand elle est belle.››
Elizabeth Taylor, elle, ne s'est jamais pris les pieds dans le tapis de sa beauté sidérante. Et pourtant. Malgré des immense yeux bleu-violet comme des éclairs, ourlés d'une double rangée de cils, ‹‹les plus grands que j'ai jamais vus››, dixit Richard Burton, son format tanagra, glamour absolu, ‹‹su-bli-me, somptueux, ténébreux››, dixit Burton toujours, la brune incendiaire s'est taillé une carrière éblouissante, incarnant dans l'imaginaire collectif le dernier phénix du mythe hollywoodien. Elizabeth Taylor nous a quittés le 23 mars dernier. L'étoile s'est envolée, et c'est une vie comme il n'en existe plus qui s'éteint.
Whereas the high mass of Cannes is about to be celebrated, Vogue puts on her thirty-one (in a tuxedo, essential) and queues at the cinema. Nonstop to Palm Springs first where we find the breathtaking villas of American legends, from Steve McQueen to Frank Sinatra while passing by Marilyn Monroe. Sleek monuments, delivered to the burning rays of a sun exalted 355 days per year. The jewel boxes of the stars, often intact, offer themselves for a night or for life.
He has watched over the hexagonal elite: Sophie Marceau, Isabelle Adjani, Beatrice Dalle, and Jeanne Moreau. Featured agent, charisma XXL, Dominique Besnehard, now a producer, evokes for Vogue the slides of a dream machine which he personally controlled. In connection with his squadron of cinegenic bombs, he says: "It is much harder to admit the talent in an actress when she is beautiful."
Elizabeth Taylor, she never tripped over the carpet of her staggering beauty. And yet. In spite of her immense blue-violet eyes like lightning, hemmed with a double row of eyelashes, "The biggest I've ever seen," said Richard Burton, her tanagra format, absolute glamor,"su-bli-me, sumptuous, dark," said Burton always, the incendiary brunette carved a dazzling career, embodying the collective imagination in the last phoenix of the Hollywood myth. Elizabeth Taylor left us on March 23. The star has soared, and a life like this exists even more after it goes out.
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